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 I'll be here when you come back | Raeni LeBlanc

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Raeni LeBlanc
Raeni LeBlanc
Féminin Niveau de pouvoir : NIveau 2
Niveau de maîtrise : Niveau 2
Messages : 140
Date de naissance : 27/12/1992
Date d'inscription : 04/02/2019
Localisation : En train de dessiner ici ou là
Humeur : Charmante

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MessageSujet: I'll be here when you come back | Raeni LeBlanc I'll be here when you come back | Raeni LeBlanc EmptyLun 4 Fév - 22:39
R
Raeni LeBlanc
Audreyana Michelle
Alone
Student
Psychics
17yo
USA


The only thing necessary for the triumph of evil is for good men to do nothing.



« Et quoi ? Tu me demandes d'oublier mes convictions ? J'ai tout laissé derrière moi. Si tu m'enlèves ce en quoi je crois, je ne suis plus rien. Je suis en vie. J'ai une voix. Et je compte bien faire en sorte qu'elle soit entendue. Si je dois mourir pour ça alors qu'il en soit ainsi. Mais ce sera à la vue de tous et pas en essayant de me cacher. »


Meet me
Raeni LeBlanc
Pouvoir(s)
La toute première fois que mon don s'est manifesté, j'étais à l'école primaire. C'était une journée ordinaire. Pendant la récréation, je jouais à chat avec mes camarades lorsque j'ai trébuché sur un caillou. Je me suis mise à pleurer, le genou amoché et la maîtresse, une femme assez âgée est venue m'aider à me relever. J'ai senti le métal froid de son alliance sous mes doigts et c'est alors que la vision m'a assailli. Mon corps se raidissant à l'extrême et mes yeux se voilant, comme s'ils s'ombraient d'une étrange couleur argentée. J'étais perdue pour le monde réel, m'évanouissant dans le souvenir d'un jour de fête, il y a trente ans de cela. Je pouvais ressentir la joie des mariés, leur bonheur même s'ils étaient seuls dans cette petite Eglise et les mots que l'homme avait prononcé lors de ses vœux. C'était si pur, un de ses moments qui marquaient une vie à jamais qu'il s'était incrusté sur cet objet. « Pour toujours et à jamais, je te confie mon cœur pour qu'aussi longtemps que mon cœur batte, le tien résonne à l'unisson ». Je ne m'étais pas rendue compte que j'avais parlé, jusqu'à ce que, sortant de ma torpeur, je ne croise le regard complètement hagard de mon enseignante. La stupéfaction laissa place à la terreur. J'ai vite compris que pour le monde, la différence faisait peur.

Le soir même, j'en parlais à mon père qui m'expliqua ce qu'était ce don. Quand une personne ressent de très forte émotions, elle peut laisser une empreinte sur un objet. Souvent, il s'agit d'un objet personnel car l'empreinte se fixe plus facilement dessus mais le souvenir peut également se fixer  directement lorsque l'événement est particulièrement fort. Par exemple, une chaine qu vous portez tous les jours pourra recueillir n'importe quel souvenir auquel vous tenez ou vous ayant gravement marqué mais un objet que vous teniez  lors d'un événement en particulier, le plus souvent traumatique ou particulièrement heureux pourra instantanément enregistrer ce souvenir. Si mon père était capable de sonder n'importe quel objet jusqu'à trouver tous les secrets qu'il pouvait cacher, de mon côté, je ne contrôle pas l'apparition d'une vision. En touchant n'importe quoi, je peux être assaillie d'un flash et me retrouver perdue dans une empreinte. Porter des gains n'y fait rien. Un simple contact avec un objet particulièrement chargé suffisait. Pour mon plus grand désarroi et celui des autres. En effet, personne n'aime qu'on vienne fouiner dans leurs souvenirs les plus intimes.

Les objets anciens sont ma bête noire, en particulier s'ils sont historiques. Trop d'empreintes, trop de visions qui peuvent me submerger et se mélanger. J'évite donc en général les bâtiments anciens comme la peste. Les murs aussi ont une mémoire.

Mais mon don de psychométrie a une autre manifestation, plus utile et facile à contrôler. Lorsqu'un objet s'est vu imprégné par une personne ayant un talent particulier dans un domaine, peu importe lequel, je peux m'approprier sa technique pendant tout le temps où je garde l'objet en main. Un piano ayant appartenu à un virtuose et me voilà partie dans des envolées symphoniques, l'ordinateur d'un hackeur et je peux pirater n'importe quoi. Enfin, ça, c'est sur le papier. Je suis limitée à ce que la personne savait faire. Sans compter que se procurer ce genre d'objet n'est pas à la portée de n'importe qui. Je n'ai donc pu faire mes armes qu'avec des empreintes plus modestes. L'épée d'un champion régional d'escrime que j'avais rencontré dans un bar, le pinceau fétiche d'un étudiant en école d'art et, bien sûr, les gants de combat de mon père. J'aurais peut être du récupérer son arme, cela aurait sûrement été plus utile.
Entretien d'admission
Que pensez-vous du contexte politique actuel ?


Ce que je pense de notre président ? Il me fait peur. J'ai entendu tant d'histoires dans ma famille sur ce qui pouvait se passer lorsqu'on pointe du doigt une population comme étant une menace. Un de mes arrière grand pères maternel était juif. Ce côté de ma famille avait également dans ses rangs des amérindiens et je ne parlais même pas de mon père moitié créole et moitié jamaïcain. J'étais un mélange de cultures, un patchwork d'histoire de haine et d'acceptation. L'héritage de ces êtres qui selon certains esprits obtus n'auraient jamais du se rencontrer et encore moins se reproduire. J'étais la descendante d'esclaves et d'esclavagistes, d'envahisseurs et d'envahis mais j'étais avant tout ma propre personne. Enfant, j'aurai voulu rentrer dans cette petite case qui m'aurait permis d'avancer dans le monde sans jamais être jugée au premier regard. Sans que ce que j'étais ne dérange qui que ce soit. J'ai fini par me rendre compte que ça n'existait pas. Je ne pouvais pas changer, quand bien même je le voudrais.

Ce que je pense des exactions commises contre les mutants ? Il n'y a pas de vraie liberté s'il existe des personnes opprimées. Pas de réelle démocratie si certaines voix sont étouffées. Vivre dans un monde où certains préféreraient mourir plutôt que d'être ce qu'ils sont, parce que la société leur fait croire que c'est mal ou contre nature, me révulse. Mon rêve, ce serait un monde où mutants et non-mutants pourraient vivre ensemble sans heurts. Ou cela ne ferait pas plus de différence que d'être blond ou brun, matheux ou littéraires. Ou chacun mettrait ses talents quel qu'ils soient au profit de tous. C'était le rêve de mon père. C'est aussi devenu le mien.


Comment avez-vous vécu l'annonce de votre différence ?


J'étais en train de croquer un de mes tags contestataires au fusain sur un mur. L'endroit était suffisamment isolé pour que je puisse le faire en plein jour. Perfectionniste, je me lançais rarement à l'aveuglette dans une œuvre. C'est alors que des voix avaient retentis dans ma tête. Je les avais cherchées jusqu'à ce qu'elle me conduise à l'homme qui en était très certainement la source. Réalisant soudainement que c'était exactement ce qu'il voulait. Je m'étais contentée de l'observer, un calme sourire aux lèvres. Ni rassurée ni effrayée mais attendant de savoir ce qu'il me voulait exactement.

Le Professeur Xavier m'a alors expliqué que j'étais une mutante, ça n'a pas vraiment été une surprise pour moi. C'était mettre un nom sur quelque chose avec lequel j'avais vécu toute ma vie. Que mon père m'avait déjà aidé à comprendre même s'il était loin d'en savoir autant. J'avais déjà eu le temps de ne plus me voir comme un être maudit mais plutôt comme quelqu'un investi d'une mission. Mon père disait toujours qu'il fallait rendre un peu de ce que l'on recevait. Qu'un don devait être mis au service des autres. Que plus on était fort et plus on devait aider les autres. Et que si le bien qu'on faisait autour de nous finissait toujours par nous revenir, le mal aussi. J'ai donc accepté cette vérité en mon cœur et ai accepté sans rechigner de faire quelques pas avec lui.

Ce qui me surprit plus, c'était d'apprendre qu'il avait eu vent de mon existence par ma mère. Elle était apparemment plus inquiète qu'elle ne le laissait paraître de la façon dont j'avais vécu ces derniers mois. Du fait que j'avais laissé tombé l'école. Elle avait fait des pieds et des mains pour essayer de trouver une solution plus viable et c'est ainsi que, d'interlocuteurs en interlocuteurs, mon nom était parvenu jusqu'aux oreilles du Professeur. Il ne me fallu pas longtemps pour accepter de me suivre bien que quitter mes amis et protecteurs fut un véritable déchirement. Je ne le regrette néanmoins pas et reste en contact assidu avec eux. Ils auront toujours une place à part dans mon cœur.

Comment vivez-vous votre différence aujourd'hui ?


[Aujourd'hui, j'accepte pleinement ma différence. Encore plus qu'à mon arrivée à l'institut car, là où auparavant j'étais seule, j'ai pu me rendre compte que la communauté des mutants était vaste et accueillante. Ma volonté de la protéger des actes de haine et mes espoirs qu'un jour, humains lambdas et mutants vivraient paisiblement en harmonie sans animosité et sans haine n'ont jamais été aussi forts. Je rêve également que justice soit faite contre ceux encourageant la haine et banalisent les agressions, voir les assassinats d'un côté comme de l'autre.

Quel est votre niveau de maîtrise ?


Pour ce qui est de la maîtrise, et bien on pourrait faire une moyenne de mes deux facultés et dire que j'en suis au niveau 2. Je m'explique. Pour ce qui est de contrôler mes visions au contact d'objets, je suis encore d'une nullité affligeante. Malgré toutes les explications qu'à pu donner mon père qui lui se maîtrisait totalement, je suis incapable d'y arriver. Ce n'est qu'en arrivant à l'institut que l'on m'a expliqué que, même si cette partie de mon don était semblable à celui de mon père, peut être qu'il ne fonctionnait pas tout à fait de la même façon et que ce qui marchait pour lui ne marchait pas pour moi. On cherche toujours ce qui pourrait marcher ceci dit. Du coup, cette partie là est très clairement de niveau 1. Qui sait, je pourrais même finir par pouvoir faire parler un objet sur commande et qu'il me révèle des souvenirs liés à des traces moins imprégnées d'émotions en plus des empreintes. On peut toujours rêver !

Par contre, pour ce qui est de me servir des talents liés à un objet dont l'empreinte s'est déjà révélée à moi, pas de problème. C'est sûrement lié à la nature moins volatile de ce pouvoir. Une fois que j'ai pu utiliser le talent une fois, c'est exactement la même mécanique pour le réutiliser la fois suivante du moment que j'ai l'objet en main bien sûr. On peut donc considérer que je maîtrise parfaitement cet aspect là de mon don.

Quel est votre niveau de puissance, selon vous ?


Je dirais.... un classe 2? Principalement pour ma maîtrise de certains talents liés aux objets. Si avoir des visions de choses que les gens préféreraient garder enfoui n'est pas très agréable pour eux. Le fait de pouvoir me transformer (théoriquement je n'ai jamais vraiment essayé) en samouraï en touchant un sabre d'époque ou en sniper si on me le fusil adéquat (là aussi, en théorie) redonne un peu de cachet à mon don. Bien entendu, tout cela n'est possible qu'à condition d'avoir sous la main un objet sur lequel quelqu'un de talent a laissé une empreinte. Autant dire que cela nécessite beaucoup de préparation pour ne pas être bien aléatoire.
 
Raeni LeBlanc


Every story has a beginning and an end

« Papa, s'il te plaît guérit moi !
Pleurais-je dans les bras de mon père.
Je ne veux plus être maudite.
- Ce n'est pas une malédiction, ma chérie. C'est un don.
Et un don implique que tu l'utilises pour une cause
plus grande que toi même.
Pour aider les autres.
- Mais Papa, je ne veux pas être différente,
martelais-je en croisant les bras, la lèvre inférieure
tremblotante alors que je me retenais de pleurer.
A l'école, ils disent tous que je suis une sorcière.
A cause de Grand Papy.
Et parce que je vois des choses.
- Je sais, ma Raeni, je sais.
Mais l'Obeah que pratiquait mon grand-père
n'a rien à voir avec nos dons.
Où plutôt si, c'était une autre manifestation du gène
mais personne ne le comprenait à l'époque,
m'expliqua-t-il avec patience, prenant ma si petite main
dans la sienne et m’entraînant vers son bureau avant de
me hisser sur ses genoux comme il le faisait à chaque fois
que j'étais malheureuse. 


C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. Cette phrase résonnait encore et encore dans ma tête alors que je faisais un pas, puis un autre, dans ce petit cimetière de la Nouvelle-Orléans. Chacun attendait que je dépose ma rose sur le cercueil de mon père, que je prononce quelques mots peut être, mais j'en étais tout bonnement incapable. La robe longue et noire dans laquelle j'étais drapée m’oppressais. Je voulais l'arracher, hurler mon désespoir, enfoncer mes ongles dans chaque centimètre de peau que je pourrais atteindre. J'avais mal à en mourir et pourtant les larmes ne venaient pas. Elles ne venaient plus, pour avoir trop coulé quand le coéquipier de mon père était venu nous annoncer la sinistre nouvelle. Mort en intervention. Un petit truand de la Nouvelle-Orléans comme il en avait vu tant d'autre l'avait pris par surprise et s'était enfui sans qu'aucune patrouille ne puisse l'appréhender.

Alors pourquoi ? Pourquoi n'était-il pas enterré en héro ? Pourquoi seuls quelques membres de sa brigade avaient fait le déplacement ? Était-ce parce que le métissage de notre famille n'avait jamais convenu à ces gens au cerveau étriqué ? Était-ce parce qu'ils savaient très bien que Papa avait le gène ? Est-ce que cela leur faisait peur ? Il avait pourtant le meilleur taux de résolution d'enquête de la Brigade criminelle. Un crime, cela laisse forcément une empreinte. C'est trop chargé d'émotions de part et d'autre pour qu'il en soit autrement. La peur, la passion, la haine, la barbarie, l'envie, la luxure, la mort, la colère autant de catalyseurs qui s'enroulent autour des objets et y laissent une trace indélébile. Un fragment de souvenirs que quelqu'un comme Papa pouvait lire comme s'il s'agissait d'une vidéo. Je le pouvais aussi même si je n'étais pas aussi douée que mon père. Mais j'étais capable d'une chose qu'il n'avait jamais su faire. Lorsqu'une personne particulièrement talentueuse avait imprégné un objet, j'étais capable de m'approprier son talent. Je l'avais découvert à l'âge de 14 ans lorsqu'après avoir enfilé les gants de combat de mon champion de père, je m'étais retrouvé capable de terrasser les petites brutes qui me menaient la vie dure à l'école. Cela m'avait d'ailleurs valu une exclusion temporaire et un sermon de mon père. Pas parce que j'avais mis k.o les deux tordus, non. Parce que je ne lui avais pas parlé avant des brimades que je subissais. Il s'en voulait de ne pas avoir été en mesure de me protéger. Il avait toujours été comme ça Papa. Il semblait vouloir porter le poids du monde sur ses épaules. Il voulait sauver tout le monde quitte à y laisser sa vie. Et c'est ce qu'il avait fait au final.

A genou sur la terre fraîchement retournée, je laissais mes doigts errer sur le couvercle du cercueil. Cherchant un dernier contact avec celui à qui je devais celle que j'étais aujourd'hui. Celui qui avait toujours été là pour moi. Mes doigts finirent par glisser sur le drapeaux américain posé sur le cercueil. Normalement, il aurait du être donné à ma mère. Mais rien dans cette cérémonie ne semblait avoir été fait correctement. Je le pris donc dans mes mains. Et c'est là que le monde réel glissa entre mes doigts tandis que des images affluaient de part et d'autres. En rafale, comme si ces souvenirs venaient de sources différentes. Des voix, des images, des sensations. Tout était si flou.

Envoyez LeBlanc sur l'intervention au Vieux-Carré. Des pas lourds, une lumière clignotante, une angoisse qui me prenait au tripes et ce sentiment lancinant de culpabilité. On pouvait pas deviner qu'il allait faire ça. Il devait juste lui foutre la trouille. Un badge de policier tombé dans une flaque d'eau, trop flou pour que je puisse distinguer son numéro d'identification. Qu'il se casse d'ici, lui et sa tarée de gamine. La morsure du recul d'une arme, l'odeur âcre de la poudre. Des négations à l'infini, le regret, la peur aussi. Puis en un éclair, des yeux que je ne connaissais que trop bien. Des yeux normalement brillant d'amour et desquels ne se reflétait plus que le vide. Un sanglot déchirant. Un cri. Mon cri.

J'étais de nouveau là, dans ma propre réalité. Debout, rigide, les yeux écarquillés et la gorge brûlante d'avoir trop hurlé. Les ongles enfoncés dans le triangle de tissus tandis que ma mère, paniquée me secouait dans tous les sens. Je garde assez peu de souvenirs de ce qu'il s'est passé ensuite. On raconte que j'ai hurlé après les collègues de mon père, exigeant des réponses, à peine cohérente. Je répétais à qui voulait bien l'entendre que mon père avait été piégé, j'étais intenable. C'est sûrement pour ça que ma mère avait choisi de ne pas me croire et qu'elle m'avait placée en internement pendant plusieurs mois. Je lui en voulais de ne pas me croire. Je lui en veux toujours. Elle n'avait jamais vraiment compris ce que Papa pouvait faire. Elle n'avait jamais voulu. Je me souviens des médicaments qui m'assommaient mais pas assez pour que les empreintes qu'avaient laissé les patients qui m'avaient précédés ne me laissent en paix. Ne comprenait-elle pas que me laisser dans un ancien sanatorium reconverti en service psychiatrique était la pire chose qu'elle pouvait me faire ? Apparemment pas. Elle était persuadée d'agir dans mon meilleur intérêt.

«  Raeni ? Difficile de passer à côté.
Elle m'a fait visiter l'institut à mon arrivée.
Du genre à vous faire des calins
alors qu'elle ne vous connait même pas.
Toujours de bonne humeur mais capable
de vous mettre plus bas que terre
avec le sourire pour ses convictions.
- Ouais. C'est surtout une chieuse idéaliste.
C'est facile de vouloir jouer les défenseuses
de la paix quand on a un pouvoir inoffensif
et qu'on ne sait pas à quel point la vie
peut être injuste pour les mutants.
Et par pitié que quelqu'un l'oblige
à ranger son bordel! »


Ma sortie eu lieu la semaine de l'infamante élection. J'avais été coupée des développements de la campagne lors de mon internement. J'avais même oublié que tout cela devait avoir lieu. Ma mère regardait avec attention l'écran de télévision tandis que l'homme déversait son discours comme des torrents d'acide. Je voyais la peur voiler le regard de ma mère, mais j'étais incapable de dire si elle avait peur de moi ou pour moi. Une chose était sure pour moi, j'avais ressenti ce que la peur de la différence pouvait causer, cette bascule, je l'avais ressenti, revécu au plus profond de mon être. Et il était facile, le passage de la peur à la haine, de la réaction à l'action. Il était hors de question que je reste dans cette ville où tout le monde savait ce que j'étais. Sans mon père pour me protéger, il était hors de question que je sois la petite métisse mutante sur laquelle la haine se centraliserait. Ma mère semblait être arrivée à la même conclusion car, tandis que je jetais dans une valise mes maigres possessions, elle m'offrit une de ses rares étreintes, embrassa doucement mes cheveux et referma mes doigts sur sa carte bancaire, les yeux embués de larmes. Mes bras se refermèrent inconsciemment autour d'elle, oubliant mes griefs précédents et prenant subitement conscience par l'empreinte qu'elle avait laissé sur cette carte, qu'elle m'aimait autant qu'elle était dépassée par tout ce qui lui était tombé dessus depuis le décès de papa. Trente minute plus tard, j'étais dans le premier car qui quittait la Louisiane.

« Et toi ? Si tu devais laisser
une empreinte sur un objet,
qu'est-ce que tu laisserais comme talent ?
- Le dessin. Mon talent à moi c'est le dessin.
Surtout les portraits. »



- Raeni sérieux, on t'a déjà dit de laisser tomber les tags politiques. Tu vas finir par nous attirer des ennuis.


Haussant les épaules, je rangeais mes bombes de peinture, me contentant de lire à voix haute l'écriture stylisée que j'avais laissée au mur, intégrée dans une double hélice symbolisant l'ADN humain avant d'attraper la main que Zeke me tendait.

« We hold these truths to be self-evident: that all men are created equal. »

Créer cette œuvre m'avait pris une bonne partie de la nuit. Mais il était parfois bon de rappeler au monde les fondements même des Etats-Unis d'Amérique. Car ces mots faisaient bien partie de la déclaration d'indépendance. 'Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur'. Et bien, il semblerait que tout cela ne soit plus si évident. Est-ce qu'une simple évolution génétique rendait cette phrase moins applicable aujourd'hui ? Je ne le pensais pas.

Je vivais à présent dans un appartement miteux que je partageais avec trois autres jeunes. Je leur avais caché le fait que j'étais mineure. J'étais toujours en contact avec ma mère même si le dialogue était difficile. Maman était dépassée par tout ça et, si elle restait prête à m'aider financièrement, elle ne pouvait pas faire grand chose de plus. Sur mes trois colocataires, un seul était au courant du fait que j'étais une mutante. Mon pouvoir était plus évident à cacher que d'autres mais ma maîtrise bancale de celui ci m'avait amené à saisir l'empreinte de sa gourmette. Une chance pour moi, il était plutôt pro qu'anti mutants. Chacun s'occupait en général de ses affaires. Il faut dire que j'étais presque sure qu'aucun d'entre eux ne gagnait sa vie légalement. Ils m'avaient adopté à la manière dont on recueille un chaton errant. Persuadée que sans cela, la grande ville de Tulsa ne ferait qu'une bouchée de moi. Ca aurait sans doute été le cas d'ailleurs. Tessa, la plus âgée d'entre nous répétait toujours que ma capacité à ne voir que le meilleur chez les gens causerait ma perte. Cynique et bourrue comme personne, c'était pourtant elle qui m'avait imposée à ses compères après m'avoir trouvée complètement perdue dans les rues de la ville. L'orientation n'avait jamais été mon fort et, il faut dire que je n'avais pas vraiment de destination. Je ne devais rester que pour la nuit et je n'étais plus repartie. Du moins jusqu'à ce fameux jour où j'avais fait la connaissance du Professeur Xavier.


Dis m'en plus sur toi...
Coucou les choux! Alors, ici Invy (ou Emmanuelle si on cherche plus du côté IRL), tout juste 26 ans mais toujours aussi mordue de RP. Je stalke par ici depuis un bon petit moment déjà et je suis contente de vous présenter enfin l petite Raeni. Et pour finir... je vous aime ♥️
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Dernière édition par Raeni LeBlanc le Lun 4 Fév - 23:37, édité 2 fois
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Caleb Turner
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MessageSujet: Re: I'll be here when you come back | Raeni LeBlanc I'll be here when you come back | Raeni LeBlanc EmptyLun 4 Fév - 23:32
Awwww on t'aime aussi, et on arrive très vite pour te valider tout ça !!

(elle est tellement belle mon Dieu)
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Ethan McMillan
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Humeur : Calme

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MessageSujet: Re: I'll be here when you come back | Raeni LeBlanc I'll be here when you come back | Raeni LeBlanc EmptyMar 5 Fév - 0:30


TU ES VALIDé
CHAMPAGNE !



Déjà, je te souhaite la bienvenue parmi nous ! Ensuite, je glisse ce "Waaaaw, elle est magnifique cette minette !" puis je passe à la fiche. J'aime l'idée qu'elle vienne d'un mélange de cultures, qu'elle soit née dans la famille d'un homme qui lui a transmis ses plus belles valeurs. Elle lit les empreintes mais elle-même est empreinte de la présence de son père, ce que j'adore. J'aime aussi énormément le fait que sa mère soit désemparée et non pas bêtement cruelle ou intolérante. J'aime beaucoup aussi sa période tag et j'ai hâte de la voir évoluer dans l'institut. Raeni est un personnage qui me convainc en bien des points et je veux en lire davantage, vraiment.

Ton niveau de pouvoir est de niveau 2


Bravo à toi, tu peux maintenant poser tes valises à l'Institut Xavier ! Pour faire connaître ta bouille par le forum, il faudra aller remplir le registre d'appel qui se trouve ! Si tu veux être sûr d'avoir un lit de libre dans ta chambre, on te conseille d'aller te recenser ici. Ah, et tu nous excuseras d'être indiscrets, mais le staff de l'école voudrait que tu notes ton pouvoir par là ! Si tu es un professeur, va te présenter à ta classe ici !

Tu pourras ensuite aller te chercher des copains en remplissant ta fiche de lien ou en allant zieuter celles des autres ! Nous te souhaitons une très bonne arrivée parmi nous, en cas de besoin n'hésite pas !
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MessageSujet: Re: I'll be here when you come back | Raeni LeBlanc I'll be here when you come back | Raeni LeBlanc Empty
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