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 Could I've Been So Blind | Libre

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Raeni LeBlanc
Raeni LeBlanc
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MessageSujet: Could I've Been So Blind | Libre Could I've Been So Blind | Libre EmptyDim 10 Mar - 10:39

Could I've Been So Blind
Feat you?
Le bruit d'une sirène résonne au loin, fonçant à toute allure vers le lieu de la tragédie. New York la belle vient de subit un nouvel attentat meurtrier. Une nouvelle cassure dans l'âme de ses habitants et de la nation tout entière. Une cassure au goût de sang et de haine. Une déchirure souhaitée par bon nombre d'entre eux. Car l'assaillant pourrait être votre voisin ou même votre frère. Cette part de violence perdue en chacun de nous ne demande qu'à s'éveiller en ces temps troubles. Et la jeune fille étendue par terre devant les décombres, le visage en sang, les vêtements déchirés et le corps amoché aurait du le savoir. Elle ne voyait pas. Ne voulait pas voir ce qu'il y avait de plus noir dans l'humanité. A quelques mètres d'elle, une autre silhouette, moins amochée, comme si elle avait été poussée le plus loin possible de l'explosion. Elle tangue, elle vacille et finalement s'enfuit au loin, laissant là la brunette sans plus de cérémonie. Elle n'aura sauvé personne aujourd'hui. Tout cela n'aura servi qu'à étouffer, un peu, la flamme de sa volonté. Sa foi dans l'être humain.

***

Bip. Bip. Biiip. Biiip. Biip. Qu'est-ce que ? Où suis je ? Qu'est-ce que je fais là ?  Mes iris se déplace, tentant vainement d'allumer la lumière. Mes paupières semblent peser une tonne et je n'arrive pas à ouvrir les yeux. Tout mon corps est lourd lui aussi. Je tente de bouger mes doigts sans être sure d'y parvenir. Tout semble si compliqué. Je force et la douleur m'assaille. Étouffée mais bien présente. Et avec la douleur arrive les souvenirs tandis qu'un cri de douleur à peine étouffée s'échappe de ma gorge. Tout me revient. Par flashs. Un peu comme une empreinte mais là, ce sont mes propres souvenirs, mes propres souvenirs. Mon impuissance, ma culpabilité. Aucun anesthésique ne peut faire reculer la douleur d'un cœur qui se brise. Tous ces gens qui sont morts parce que je n'avais pas su reconnaître le coupable. Parce que j'avais voulu croire que je saurais reconnaître un être capable d'une telle atrocité. Mais non. Il avait l'air si... normal. Et c'était ça aussi qui me faisait tant de mal. Savoir qu'il n'y avait en fait pas de visage pour la haine. Que n'importe qui pouvait être un tueur en puissance. Un fanatique près aux pires atrocités. Près à tuer sans distinction. A sacrifier sa vie pour un idéal empoisonné. Parce que la haine n'avait ni genre, ni statut. Elle était partout et ça me rendait malade.

Un haut le cœur me saisi tandis que je sens mon estomac se contracter, se rebeller prêt à s'émanciper pour rejeter la remontée acide que cette prise de conscience a généré. J'ai l'impression qu'on a déchiré mon âme et que rien, jamais ne sera plus pareil. J'ai l'impression de retourner des années en arrière. A l'époque où ma mère avait du me faire interner suite à la mort de mon père. Quand j'étais la seule, avec les coupables, à savoir qu'il s'agissait en fait d'un odieux crime de haine. La haine. Encore. Toujours. Partout. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? J'ai l'impression de revoir leurs visages. Ceux, souriant de Giovanni et de sa femme. Si gentils, si amoureux. Les clients pressés ou ceux qui savouraient leur repas, inconscients du fait que ce serait le dernier. Le visage de l'homme aussi. Celui dont les dernières paroles étaient une condamnation sans appel. L'un des visages, anonymes, de la haine de l'autre. J'avais poussée au loin la pauvre junkie que j'avais entraîné à l'extérieur. Consciente à cet instant précis que j'avais échoué. Souhaitant sauver au moins une vie ce jour là, à défaut d'avoir pu mener à bien ma mission. Je me retourne une dernière fois vers le restaurant. Juste assez pour être agressé par une lumière rougeoyante qui s'imprime sur ma rétine tandis que le souffle de l'explosion m'envoie voler sur plusieurs mètres.

Les larmes n'en finissent plus de couler, décollant mes paupières, me permettant enfin de rouvrir mes yeux sur le monde. Mon monde en ruine. Même ouvert, mes yeux ne rencontrèrent que le noir absolu. D'une main malhabile, je remonte jusqu'à mon visage jusqu'à rencontrer un bandage finement serré entourant mes yeux. Et j'ai peur d'un seul coup. Peur de ce que cela peut vouloir dire. Je continue de palper le reste de mon corps à l'aveuglette. Mon coup est entouré d'une minerve. Mes côtes sont douloureuses et, elles aussi, encerclées de larges bandes de tissu. Je sens les pansements les compresses et je réalise petit à petit que je suis vraiment dans un sale état. Dans ce noir absolu, j'ai l'impression de ne pas pouvoir échapper à leurs regards. Comme si l'image de chacun d'eux me renvoyait à mes propres regrets. Comme si c'était moi, l'empreinte, à présent.
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Caleb Turner
Caleb Turner
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MessageSujet: Re: Could I've Been So Blind | Libre Could I've Been So Blind | Libre EmptyLun 11 Mar - 0:28
Figé. Caleb s'est précipité vers l'infirmerie quand il a su, sans réfléchir, sans savoir pourquoi, le cœur battant et l'estomac retourné. Il s'est rué vers la pièce. Pourquoi ? Il ne saurait dire. C'est juste... C'est juste que cette fille lui a tendu la main la première, c'est juste qu'elle a toujours le sourire et qu'elle est si belle, si rayonnante, c'est juste qu'elle a su toucher son cœur sans doute, et que cela fait bien trois jours qu'il ne dort plus correctement, que des cernes grandissent sous ses yeux inquiets, qu'il réfléchit chaque jour à ce qui s'est produit, à ce que l'on raconte, au contexte, aux suspects, aux coupables, aux victimes. À Raeni.

Caleb s'est précipité vers l'infirmerie quand il a su et le voici ici, bloqué à l'entrée, figé d'horreur. Un grand frisson déchire son échine tandis qu'une émotion indiscernable fait briller son regard. Ses doigts tremblent. Les yeux bleus papillonnent le long du corps bandé, tuméfié, reviennent systématiquement au même point, s'emplissent d'un peu plus de larmes à chaque fois. Il devine les ecchymoses, remarque les contusions qui détruisent et colorent la peau chocolatée. Ses lèvres chevrotent en dépit de la crispation de sa mâchoire.

C'est comme un coup en pleine poitrine, un poing dans l'estomac. Son souffle lui a échappé. Il revoit les images noires du restaurant calciné à la télé, se souvient du vent de silence qui s'était abattu sur l'Institut et de la panique vivace qui s'était emparée de tous au moment de l'incident, lorsque les informations avaient montré en boucle les secours s'activer. Son cœur se broie, ses côtes le compresse, sa poitrine se resserre. Un souffle écorché lui échappe tandis qu'il fait un pas, les iris rivés sur un même bandage, un bandage qui le trouble et le terrifie, qui pousse toujours plus de larmes contre son regard. Il s'approche, finalement, comme si l'élan avait suffi à le propulser vers elle. Ses pas sont mesurés, feutrés, comme si le son pouvait lui faire du mal. Elle semble si fragile... Ses doigts se tendent vers elle, sans but, sans quête, cherchant dans le vide une raison d'exister, luttant contre l'envie de toucher le pansement qui le pétrifie. Les yeux. Les yeux de Raeni sont recouverts d'un blanc qui leur va si mal, qui le heurte si fort... Ses dents s'enfoncent dans la chair tendre de sa lèvre inférieure, laissant péniblement passer son souffle sifflant dans l'interstice de leur ouverture.

Puis le cri, soudain, étouffé. Caleb sursaute, aussitôt retire sa main, se rapproche pourtant une dernière fois de la blessée. Elle souffre. Elle souffre, elle s'agite, et lui ne peut qu'ouvrir péniblement la bouche en quête de sens, d'un réconfort à offrir. Rien. Les mots restent noués dans sa gorge, ses gestes s'avortent d'eux-mêmes. Il contemple le supplice de la jeune femme, l'abdomen qui s'agite, les larmes qui imbibent puis débordent du bandage qui recouvre ses yeux. Une sourde panique l'envahit. Il ne sait pas quoi faire. Il ne sait pas quoi dire. Plusieurs secondes passent avant qu'il ne sente l'humidité qui dégouline sur ses propres joues.

« R-Rae... ? »

Les mains de l'intéressée parcourent son propre corps avec une lenteur qui le terrifie. Il sait ce qu'elle fait. Il le sent. La minerve. Les côtes abîmées. Les compresses. Les pansements. Les bandages.

« Raeni... ? »

Il ose parler, juste un peu plus fort, juste pour qu'elle l'entende, sa voix trop erraillée pour ne pas trahir les sentiments trop puissants qui l'envahissent. Caleb s'avance de nouveau, hésite, s'arrête. Son regard fixe les doigts fébriles de la demoiselle. Lentement, il se saisit d'eux. Cuir contre peau. Gants contre main. Il tremble, ils tremblent.

« Je... »

Le bandage qui enroule le crâne de sa compagne s'impose à lui et serre sa gorge. Il mord sa lèvre plus fort, tremble davantage, trépigne silencieusement contre les émotions qui l'assaillent. Un sanglot se bloque contre sa gorge. C'est pas à lui, de pleurer. C'est pas lui, dans ce lit. Ce n'est pas lui dont on a attenté la vie. Mais il a peur, pourtant, il a peur comme un idiot et c'est une sensation si saisissante, si prenante qu'il ne parvient pas à la déloger. Elle le bouffe de l'intérieur, vorace chimère dont il ne veut plus des cauchemars, dont il ne veut plus de l'existence, elle le dévore et lui ne parvient à rien faire d'autre qu'à regarder, à écouter au téléphone son père l'ordonner, de ne rien dire, de ne rien faire, de se taire et de continuer, que ce n'est rien, que ça ne veut rien dire, que c'est peut-être un symbole contre Kennedy, que c'est peut-être un monst- non, non, pas comme ça, Caleb, ne raccroche p-

Il se sent vide. Il se sent trop plein aussi. Il ignore quoi faire, comment soulager les horreurs qu'a vécu Raeni, la pauvre Raeni si frêle dans son lit trop blanc, si douloureuse sous ses bandages. Puis vient l'évidence. C'est stupide, c'est ridicule, il craint de la faire paniquer aussi, pourtant il sait que cela lui parlera sans doute plus que des mots. Doucement, il interrompt la course des doigts de la demoiselle, les saissant dans les siens. Gants contre main. Cuir contre peau. Un murmure dans le silence rompu de soupirs.

« Je suis là. »

Il n'y avait rien à dire d'autre. Il serra plus fort, glissa un pouce contre la peau irritée.

« Je suis là. »
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Niou Ishido
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Niou Ishido
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MessageSujet: Re: Could I've Been So Blind | Libre Could I've Been So Blind | Libre EmptyJeu 14 Mar - 18:46
La nouvelle était tombé comme un couperet, douloureuse et tranchante. Attentat. Raeni. Blessée. Ses trois mots avaient suffis pour me mettre dans tout mes états, un état dans lequel on ne me voyait pas souvent hormis lorsque je perdais le contrôle de mon pouvoir. Pourquoi avait elle été toute seule dans ce restaurant ? Je me souvenais de la discussion qu'on avait eu au bord de l'étang l'autre nuit, de son désir de changer les choses. Dire que ça aurait pu être moi, si je n'avais pas voté pour le musée. C'était égoïste, mais je ne pouvais pas m'empêcher de ressentir du soulagement de m'être trompé. Surement que je m'en serai aussi plus mal sorti que Raeni. Elle avait eu de la chance - pas comme toutes les autres victimes. Je ne comprenais pas pourquoi quelqu'un qui haïssaient les mutants faisait sauter des personnes normales. Ca n'avait aucun sens. Il y avait il au moins un sens dans cette haine ? A cause d'elle, mon amie était blessée, et j'avais tourné en rond longtemps dans ma chambre, serrant dans mes mains le bouquet de fleurs que j'avais acheté. Pour égayer un peu mais j'étais nerveux. J'ignorais comment j'allai la retrouver, dans quel état. On avait rien voulu me dire.
Ca ne faisait pas longtemps qu'elle était de retour à l'institut. Prenant une grande inspiration, je finissais par quitter ma chambre pour me diriger vers l'infirmerie, mes pas se faisant de plus en plus court au fur et à mesure que j'approchais de la porte. Alors que j'étais proche de cette dernière, il me semblait entendre une voix familière. Raeni n'était pas seule. Est ce que je pouvais entrer ? Je n'avais pas envie de couper un moment intime, surtout concernant Caleb. Après ce qui s'était passé dans les vestiaires du gymnase j'avais revu mon jugement en ce qui concernait l'adolescent, et notre relation était un peu plus chaleureuse qu'à ce début. Même si je n'étais pas encore au point de lui raconter ma vie. Mais j'avais retenu qu'il était une personne sur qui on pouvait compter. J'espérais que c'était vraiment le cas, n'ayant pas envie de ressentir à nouveau la trahison serrer mon coeur.

Raeni avait besoin de ses amis, d'être soutenu, et même si je la trouvais trop bavarde, je trouvais la jeune fille attachante. Elle ne s'imposait jamais dans mon silence. Lentement, je poussais la porte de l'infirmerie, essayant de maintenir mon bouquet tremblant. Caleb était bien là, près de Raeni. Celle-ci avait un bandage qui lui masquait les yeux, ainsi que d'autres surement qui était camouflé par le drap. Je me mordais la lèvre inférieure pour ne pas pleurer moi aussi. J'avais eu tellement peu de proche jusqu'à maintenant, que c'était effroyable pour moi ce spectacle. Je n'avais même pas remarqué que sous le choc, j'en avais lâché les fleurs qui étaient tombées sur le sol.

- Raeni...

Le prénom s'était perdu dans un souffle, tandis que je rejoignais à mon tour le lit où mon amie était allongée. Je jetais un bref regard à Caleb avant de revenir sur la jeune fille. Des larmes s'étaient mis à couler sur mes joues.

- C'est...c'est Niou...Gomenne...


Désolé. Si j'avais été plus intelligent, peut être qu'à deux, on s'en serait sorti et que l'individu aurait été arrêté à temps.
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Cassandre Martin
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MessageSujet: Re: Could I've Been So Blind | Libre Could I've Been So Blind | Libre EmptyDim 14 Avr - 20:36

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Cassandre attrapa une nouvelle boîte de gants médicaux d'un placard dorénavant bien dégarni, avant de faire une rapide friction au gel hydro-alcoolique. Son don, qu'elle ne maîtrisait déjà pas, était encore plus mis à mal par la tension et la colère qui la consumait, rendant obligatoire l'usage de gants. Elle ne voulait pas voir le futur de sa patiente. Pas si cela impliquait de graves complications, ou pire...

Elle venait tout juste de prendre son poste à l'Institut Xavier que déjà, c'était l'apocalypse. Raeni LeBlanc avait été victime d'un attentat, et elle avait frôlé la mort plus d'une fois, si elle en croyait le compte-rendu du service de réanimation dans lequel elle avait été hospitalisée.

Cassandre s'était battue aux côtés du reste de l'équipe professorale pour récupérer la jeune étudiante dès que son état le permettrait, sachant qu'elle serait mieux traitée ici, dans leur refuge. Elle avait travaillé assez longtemps à New-York pour savoir que peu de médecins donneraient des soins correctes à une mutante. Après tout, pour ces élites bien pensantes, les mutants valaient à peine plus que des animaux...

Un cri étouffé lui fit quitter ses pensées, et elle se dirigea vers la petite chambre de Raeni. C'était la première fois que la jeune fille reprenait conscience depuis son arrivée à l'Institut. Cassandre n'est même pas sûre que Raeni ait repris connaissance depuis l'attentat. Personne n'avait dû lui expliquer son état... Elle n'imaginait même pas le stress que devait ressentir sa patiente.

Cassandre entra dans la petite pièce où la jeune fille était installée, et sourit faiblement en constatant que deux autres élèves l'entouraient. Au moins, Raeni n'était pas seule.

« Raeni ? Je suis Cassandre, l'infirmière de l'Institut Xavier. »

D'un œil expert, Cassandre examina le corps de Raeni, remarquant les muscles crispés par la douleur, les gestes saccadés. Les larmes qui coulaient sur les joues de la jeune fille.

L'infirmière vérifia que ses gants couvraient bien ses mains avant de glisser ses doigts dans la paume de Raeni.

« Si tu ne peux pas parler, serre-moi la main une fois pour oui et deux fois pour non. Tu peux faire ça ? »

Elle garde une voix douce, ne voulant pas communiquer sa peur pour l'état de santé de sa patiente ou sa haine envers ce monde fou qui persécute les mutants aux trois élèves qui l'entourent. Elle doit seulement s'assurer que Raeni est bien consciente, lui expliquer son état de santé puis soulager au plus vite sa douleur. Le reste attendra.
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Raeni LeBlanc
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MessageSujet: Re: Could I've Been So Blind | Libre Could I've Been So Blind | Libre EmptySam 27 Avr - 15:07

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J'avais l'impression d'être passé sous un train et le bourdonnement inintérompu qui me vrillait le crâne n'aidait pas. J'avais du mal à me concentrer. En fait, j'avais même terriblement envie de me rendormir pour ne plus ressentir toute cette douleur. Pourtant, la part encore rationnelle de mon cerveau savait que cette douleur était plutôt bon signe. Cela voulait dire que j'étais encore vivante. Que mes nerfs fonctionnait encore. Tâter mon corps n'aidait pas, le mouvement de mes bras était déjà difficile mais la pression, même légère que je m'imposais me faisait un mal de chien. Pourtant, il fallait que je sache. Oui, vraiment, il le fallait. Je ne voulais pas rester dans l'ignorance concernant mon état. Je ne voulais pas me l'avouer mais j'avais déjà deviné, pour mes yeux. Ou plutôt, j'avais un doute affreux.

Puis soudain, au milieu du brouillard, une voix amie qui me fit tourner la tête dans sa direction. Est-ce que c'était bien Caleb ou mon cerveau engourdi me jouait-il un tour ? J'ouvrais la bouche pour parler ans qu'aucun son ne parvienne à en sortir. Ma gorge était irritée, comme si j'avais fumé une demie douzaine de cigares d'affilé. Je tentais de paser ma langue sur mes lèvres que je découvrais gercées – ou plutôt craquelées – comme si j'avais fait un tour en Enfer. Et, c'était bien cela non ? Me confortant dans mon impression que c'était bel et bien Caleb, le cuir de ses gants entra en contact avec ma peau à vif, m'arrachant un frisson de douleur que je tentais de masquer du mieux que je pouvais. J'aurais eu trop peur qu'il me lâche. Prenant sur moi pour ne pas grimacer, je serrais plus fort ma main dans la sienne comme s'il était ma bouée de sauvetage au milieu de tout ce tumulte. J'avais besoin de lui, j'avais besoin qu'on ne me laisse pas seule une minute de plus dans ce noir abyssal. J'avais peur. Tellement peur.

Puis vint Niou. Mon adorable petit Niou. Je sentais dans sa voix à quel point il était perturbé et j'aurais préféré ne pas être la cause de son chagrin. Je tentais de soulever mon autre main dans la direction de sa voix pour créer un contact mais celle ci se contenta de trembler légèrement sans parvenir à bouger. Je n'étais pas encore assez forte et ma panique lorsque j'avais usé des quelques forces qu'il me restait pour palper mon corps m'avait épuisée.

Une autre voix s'imposa alors à moi. Plus assurée mais tout en étant douce. Une voix qui m'était vaguement familière alors que j'étais sure de ne jamais l'avoir entendue avant l'attentat. Bizarre. Mais je n'avais pas le temps de m'attarder là dessus. C'était une infirmière et, si j'avais bien besoin de quelque chose en ce moment, c'était de soins. Je sentis bientôt le contact d'autres gants dans ma main libre. Cuir tremblant d'un côté, plastique assuré de l'autre et pourtant, je n'aurais su dire quel contact me rassurait le plus. Je pris sur moi pour serré une fois la main de l'infirmière. Lui montrant ainsi que j'avais compris. J'essayais également de communiquer une information importante de ma voix brisée, rendue rauque par le trop plein de fumée.

« Eau. D-de... eau. »

Ma formule de politesse était morte sur mes lèvres, articuler ces quelques monosyllabes avaient déjà demandé un effort colossal. J'espérais que personne ne s'en formaliserait. Troublées par l'effort, je sentais ma conscience dériver. J'avais tellement, tellement sommeil. Mais, il ne fallait pas pas vrai ?
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Cassandre Martin
Cassandre Martin
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MessageSujet: Re: Could I've Been So Blind | Libre Could I've Been So Blind | Libre EmptyMer 8 Mai - 23:11

Could I've Been So Blind
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Voir Raeni lutter pour sortir quelques mots était une vision déchirante. Cassandre attrapa la pompe à morphine et lui injecta un bolus, espérant que la jeune fille serait vite soulagée. Elle lâcha ensuite la main de Raeni pour aller chercher un verre d'eau et une paille.

« Raeni ? Tout à l'heure, je t'ai injecté un peu de morphine pour diminuer ta douleur. Là, je vais relever un peu la tête du lit pour que tu puisses boire. »

Bénissant les lits électriques, Cassandre appuya sur le bouton commandant la tête de lit, la faisant monter doucement tout en surveillant le visage de Raeni. Le mouvement devait lui être très douloureux, mais la faire boire allongée risquait de provoquer une fausse route et tousser pour évacuer l'eau serait certainement pire que de simplement redresser le lit sous elle.

Une fois arrivée à bonne hauteur, Cassandre se rapprocha de la jeune fille, faisant attention à tous les fils - de la perfusion et du scope - avant de placer la paille afin qu'elle effleure les lèvres de Raeni.

« Tu vas pouvoir boire avec la paille, Raeni. Vas-y gorgée par gorgée et ne te presse pas. On a tout le temps qu'il faut, ok ? »

Cassandre tenait le verre, prête à le retirer si sa patiente buvait trop vite ou était encore trop douloureuse ou endormie par les anti-douleurs pour bien gérer le fait de boire.
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