Poltergeist - Ulrich Neumman

Sie wollen wirklich über meine Vergangenheit wissen? Entschuldigung ! Désolé, mauvaise habitude. Je disais donc : Vous voulez vraiment connaître mon passé ? .... Bien, qui l'en soit ainsi !

En ce qui concerne mes origines, je suis né ici ou bien là-bas, enfin personne ne le sait vraiment. Je fus un enfant des rues, un que l'on dépose devant une porte avant de partir et qui n'a jamais connu que lui-même, un enfant qui s'est fait tout seul.

J'ai grandi dans un orphelinat relativement glauque de Munich, un de ces refuges pour enfants qui n’hésitait pas à l'époque d'en vendre un pour subvenir aux autres ou encore, qui ne prêtait même pas attention quand l'un ne revenait pas. L'hygiène laissait à désirer et le seul signe avant-coureur nous permettant de savoir si on risquait quelque chose, était l'état des rats. Ces nuisible étaient partout et avec eux, on était sûr de savoir si nous allions tomber malade. Tant qu'il n'y en avait pas de morts, nous ne risquions rien, sinon un brin de ménage était plus qu'envisageable. De plus, il n'était pas rare de trouver au pied de la porte un cadavre, le plus souvent laissé là par des marauds qui sévissaient dans la rue ou par d'autres loubards imbibés d'alcool provenant de la taverne non loin. À chaque fois, c'était pour ainsi dire l’euphorie, il y avait toujours quelque chose à ramasser, des nouvelles bottes à revendre, de l'argent, des bijoux quand toutes coutures du pauvre n'avait pas étaient faites. Pour certain, cela n'était pas une vie pour un enfant, mais pas dans ce quartier. Que l'on était un gamin ou un adulte, cet endroit était plus dangereuse que n'importe quelle jungle, c'était un véritable nid à coupe-jarret. Celui qui affirmait être à son aise dans ce quartier était soit un beau parleur, soit un fou, et encore, on avait déjà vue des fous trépassé des pires méthodes qu'il soit.

Enfin bon, j'avais quand même passé quatorze ans de ma vie dans ce trou à rat de la capitale du Royaume de Bavière. Du moins, même si vers la fin, ce ''trou'' n'était qu'une cachette en cas de coup dur.

Arrivé un temps, vint les petits boulots. Espionner un tel, jouer les coursiers, décharger un convoi, tous les trucs faciles et fastidieux étaient pour ma poire. Je n'avais pas à me plaindre, c'était simple, plutôt bien payé et pas trop dangereux quand on savait y faire. Il est vrai qu'avec le temps, certains boulots étaient plus faciles que d'autres, de même des opportunités différentes s'étaient aussi ouvert à moi. Vers mes dix-neuf ans, c'est en sortant vivant d'une banale bagarre de taverne que je me rendis compte que j'avais tué pour la première fois. Cela me fit bizarre sur le coup, mais ce fut pour me protéger, pourtant, j'en perdis mes tripes dans une ruelle à quelques mètres de là. En tout cas, j'avais impressionné plus de personnes que je le croyais, étant donné que j'avais sans vraiment le vouloir trucidé une des plus grosses pointures du coin. J'avais sans nul doute attiré les foudres de certains, mais aussi les faveurs d'autres par la même occasion. Que fut de telles faveurs.

C'est donc vers la période de mes premières vingtaines que j'ai attiré l’œil d'un trafiquant en tout genre. Un excentrique cherchant à jouer les mentors pour impressionner ces collègues, chose dont j'appris que bien trop tard. Pour dire vrai, c'est surtout sur les meilleurs traits de la profession qu'il s'attarda pour me graisser la patte, l'argent. Chose qui au final marcha, car je finis par devenir son disciple et accessoirement son garde du corps, larbin et tête de Turque. Il me forma et me fit prendre part à de nombreux trafics. Des coups plurent où moins gratifiant, des fois plein d'entrain, des fois non, mais je les fessais sans broncher, sachant qu'un jour, je choisirais celle que je voulais vraiment. Le temps passa et je finis par devenir bien plus influant que mon propre mentor. La chose qu'il avait omis de me dire était qu'il n'avait aucune attention de me laisser la chance de prendre ça place, car avec le temps, son petit jeu fit que je devins une gène pour lui, car il n'avait jamais imaginé que je puisse devenir aussi fort. C'est alors qu'il tenta de me tuer. Prétextant vouloir faire du repérage, chose qu'il ne fessait jamais en temps normal, il m'envoya à la place d'un autre, et de par le bien de quelques hommes à sa botte, il tenta de me trancher la gorge. Par chance, son coup, bien que bien fomenté depuis longtemps, ne marcha pas. Réussissant à convertir mes assassins avec une belle récompense, j’échappai alors à la mort. Pensant à tort en avoir fini avec moi et à cette époque, ayant déjà depuis quelques années découvert mon pouvoir, je lui fis le coup du revenant voulant se venger. Prenant peur à ma vue, son cœur lâcha et il mourut dans son lit dans ses propres excréments. Je n'avais pas prévu cela, mais j'en ai pour autant profité, n'ayant toujours aucune honte de ce jour.

J'eus ma revanche sur mon mentor et vins à poursuivre ces affaires. Cela dura plusieurs années et je parcourus la Confédération germanique et le reste de l'Europe pour faire mes affaires, parfois bonne, parfois non, mais toujours de quoi subvenir à mes besoins.

Au cours d'une nuit d'hiver de 1843, je vins à mourir à l'âge de 49 ans poignardé à de nombreuses reprises par un homme dont j'avais eux quelques rapports intimes avec sa femme. Étrangement, ce jour la, seul mon corps est pour ainsi dire mort. Je découvrir alors toute la porté de mon réel pouvoir, devenant à mes yeux et ceux d’autrui, un vrai fantôme, vivant ainsi une seconde vie bien différente de la précédente. Je ne vous mentirais pas sur le fait que je me suis vengé de cet homme qui m'avait tué, mais t’abstiendrais là, la façon par laquelle j'ai procédé.

Je poursuivis ma vie voyageant de corps en corps pendant des années, puis des décennies, puis des siècles jusqu'à aujourd'hui. Petite anecdote amusante s'il en est, certaines histoires de fantôme, entre ma mort et maintenant, sont à dire vrai, quelques farces de ma personne sur de crédules hommes, mais je dois avouer aussi que d'autre ne sont pas de moi et je me pose autant de question que tout le monde à ce sujet.

Depuis quelques décennies maintenant, j'ai conscience de ma nature de mutant, acceptant au passage de délaisser cette idée de magie auquel je m'étais accroché tant d'années. En ce qui concerne ma vie de maintenant, j'ai rencontré mes congénères et me suis établie dans un institut réservé à ses jeunes derniers. Me prenant au jeu de professeur, j'ai pour vocation première d'enseigner l'histoire aux élèves désireux d'apprendre, donnant aussi parfois quelques cours particuliers, qu'il soit lié à l'histoire, comme à la maîtrise de leur pouvoirs.