Oliver McLaggen

Je suis né un mercredi soir, vers 19h, mais la date exacte je ne m'en souviens plus. Le fait est que j’ai 19 ans maintenant. Je vous parlerais rapidement de ma famille, mais elle n’a rien de vraiment important à retenir. Je suis né dans les landes irlandaises, troisième garçon d’une famille de six enfants. Mes parents étaient agriculteurs, comme la plupart des campagnards de là où j’ai grandi. Autour de nous, tout était vert, vert, et vert. Le ciel gris n’arrêtait pas de nous cracher dessus à longueur de journée, et on n’arrivait même plus à discerner la différence entre ciel et mer. C’est là-bas que j’ai passé mon enfance, dans cette « douce musique » de la nature irlandaise, à aider mes parents dans mon temps libre, et à passer le reste sur mon vélo pour atteindre l’école la plus proche.

A l’école, je n’ai jamais eu de problèmes. Tous les élèves savaient où était ma place, et je n’ai pas eu de mal à m’imposer en cours. J’étais celui qui savais tout, celui plus fort que les autres, au sommet de la chaîne alimentaire scolaire. Je n’avais pas vraiment d’amis là-bas, il n’y avait pas vraiment de camarades intéressants. De toute façon, je pouvais avoir qui je voulais avec moi à cette époque, tant les autres me léchaient les pieds.

Puis est apparu mon pouvoir, cette supernova naissant directement dans les paumes de mes mains. J’en suis tout de suite tombé amoureux. Je passais des heures, caché en secret dans les rochers, près des falaises à la faire apparaître, jouer avec, et juste observer la beauté de cet astre nouveau. Lorsque mes parents apprirent l’existence de ce don et mon appartenance aux mutants par le professeur Xavier, ils décidèrent sans hésiter de m’envoyer à l’Institut. J’acceptais aussitôt, car rien ne me retenait là où j’étais. Je n’avais aucune attache que je ne pu briser.

Les jours avant le départ me semblèrent une éternité. Je voulais être là-bas plus rapidement. A cette époque je n’avais que quatorze ans, et une impatience tangible se faisait sentir en moi. Une fois arrivé, une des grande personne de l'école voulu me réconforter, me dire des je ne sais quoi spirituels pour que je me sente accepté. Je n’avais pas besoin de ça, je m’acceptais déjà moi-même, je n’avais pas besoin que les autres le fasse à ma place. Rapidement, je mis fin à cette mascarade pour aller m’installer et comprendre le fonctionnement de mon nouvel établissement, laissant mes parents retourner vaquer à leurs occupations.

Les mois suivants, voulant mon indépendance et ne sentant pas vraiment le besoin de suivre des cours, je fis l’école buissonnière. Mais après les heures de colle à répétition, je décidais que c’était plus rentable pour moi de suivre le cursus normal que d’essayer d’y échapper. Maintenant que j’étais là, autant continuer à briller aux yeux de mutants de même race que moi.

Les années suivantes se déroulèrent sans vraiment de problèmes. J’avais rapidement pris une position forte au sein de l’école, et j’étais à la fois respecté et craint par les autres élèves. J’ai le mépris facile, ce qui ne plait pas forcément toujours à tout le monde, mais la plupart de mes camarades n’osent pas répondre à mes railleries. Certains disent de moi que je suis quelqu’un de mauvais, d’égocentrique, de méprisant, de mégalomane. Oui c’est le cas. Mais est-ce une mauvaise chose ? Je ne pense pas.